KIZUNA, ou comment poursuivre les soins à distance

Valentin Amélineau n’a pas attendu la pandémie pour se poser la question du lien à maintenir avec ses patients, y compris à distance... Citoyen aujourd’hui de l’autre bout du monde, parti au Québec pour une découverte de nouvelles pratiques, il s’apprête à retrouver sa Vendée natale et la commune d’Aubigny-Les Clouzeaux en tant que masseur kinésithérapeute, un métier dont notre population a éminemment besoin.

Mais Valentin sera bientôt également un chef d’entreprise, avec l’appui du centre de ressources en innovation de La Roche-sur-Yon Agglomération. Son projet vient en effet d’être validé par le comité du CRI pour un accompagnement qualifié de sa démarche.

Le constat de Valentin est clair : solder des traumatismes corporels nécessite des rendez-vous avec son professionnel de santé, certes… mais aussi un suivi appliqué et la pratique d’exercices réguliers que la patientèle a bien souvent de la difficulté à mettre en place ! Dès lors, KIZUNA (« lien avec les personnes » en japonais) sera, à n’en pas douter, une réponse idéale ! Les enquêtes menées auprès de ses collègues praticiens confirment son intuition.

L’idée d’une application décrivant la prescription à suivre, au regard de la pathologie de chaque patient, avec force vidéos et alertes, soulève l’adhésion. La mise en relations (toujours…) avec des associations sportives pour inciter ses utilisateurs à dépasser la prescription est, quant à elle, plébiscitée. Mais ce qui a le plus intéressé le jury du CRI, c’est la vision coopérative et collégiale du porteur sur ces nouvelles pratiques de la médecine, avec notamment, la création d’une SCOP qui intégrera différents praticiens, le travail de recherche pour une ergonomie optimale de l’application en direction de la cible senior, ou encore le rapprochement des autorités de santé… avec un argument de poids : un bon suivi des patients réduira les dépenses, en capitalisant sur l’avenir.

Alors, l’appui du CRI se déploie, pour des partenariats financiers, juridiques ou bancaires… Des pistes de travail d’ailleurs déjà récompensées par la Région des Pays de la Loire qui vient d’octroyer à M. Amélineau une PL2I, à savoir une subvention pour son initiative et son innovation ! Un premier succès pour un accompagnement pas à pas.